Visite du Marais
10 octobre 2009
Le quartier du Marais est l’un des plus beau quartier de Paris. Il est situé dans un triangle dessiné par l’Hôtel de ville, la place de la Bastille et la place de la république. La rue Saint Antoine le traverse de part en part.
La visite a démarrée dans les jardins de l’Hôtel de Sens. C’est là que notre conférencière, Clémence Dumas, nous a conté l’histoire du Marais. Son récit très vivant et agrémenté de nombreuses anecdotes, a rendu notre visite particulièrement attrayante.
Ce sont des communautés religieuses qui, à partir du Vème siècle, vont assécher les terres marécageuses qui seront transformées en terres maraîchères, d’où le nom du Marais, et qui y construiront de nombreux édifices religieux : couvents, monastères, églises …
C’est Henri IV qui, en 1598, année où fut signé l’Edit de Nantes, marque le début des constructions civiles dans le Marais.
Le XVIIème siècle constituera l’âge d’or du Marais. A la fin du XVIIème siècle, à la mode du Marais succède Versailles (1682). Le Marais devient alors un quartier populaire jusque dans les années 1960.
En 1962, c’est André Malraux, alors Ministre de la Culture, qui lancera une campagne de restauration du Marais.
Hôtel de Sens. Il a été construit entre 1498 et 1518 (début du style Renaissance). Il a été restauré en 1911 par la ville de Paris. | |
Rue du Figuier, le porche d’entrée de l’Hôtel de Sens, d’influence gothique, donne sur une cour présentant une tour carrée avec machis coulis et escalier.
Cet Hôtel sera la demeure de la Reine Margot. La rue de l’Archevêché prendra le nom de rue du Figuier en 1805, en mémoire du figuier qui était devant l’entrée de l’Hôtel de Sens, et qui fut déraciné sur ordre de la Reine Margot.
L’Hôtel de Sens abrite aujourd’hui la bibliothèque Forney (depuis 1961).
Rue des jardins Saint-Paul. Le long de cette rue, sont visibles les vestiges des remparts du Roi Philippe Auguste (1180-1223). Cette enceinte, de 11km de long, fut construite entre 1190 et 1209, et englobait plusieurs quartiers de Paris, dont les Halles, la Grève et Saint-Gervais. Sur la photo, en arrière plan, l’Eglise Saint-Paul. La Rue des jardins Saint-Paul permet d’accéder au Village Saint-Paul. |
Le Village Saint Paul est structuré en une succession de cours intérieures. Il est délimité par les rues Saint-Paul, Ave Maria, Charlemagne et jardins Saint-Paul. Charles V le choisit comme lieu de résidence en 1360. Le Village devint la paroisse des Rois de France de 1361 à 1559.
Rue Charles V. C’est là qu’aurait demeuré Marie Madeleine Dreux d’Aubray, Marquise de Brinvilliers, rendue célèbre par l’Affaire des poisons. Cette dame, à la réputation sulfureuse, fut initiée à l’usage des poisons par son amant Godin de Sainte-Croix. Après s’être perfectionnée en empoisonnant des pauvres ou des malades qu’elle visite, elle empoisonne successivement son père (1666), ses frères et sa soeur (1670), et tentera d’empoisonner son mari et son amant. Elle est arrêtée, puis, au terme d’un long procès, décapitée le 17 juillet 1676. |
Cette place devient alors le centre de la vie élégante, des carrousels, des plaisirs, mais aussi le rendez-vous des duellistes malgré l’interdiction de Richelieu.
Lors de la Révolution, la statue de Louis XIII, érigée au centre de la Place, fut retirée et envoyée à la fonte, et la place est rebaptisée « Place de l’Indivisibilité ». Le nom de « Place des Vosges » apparaît en 1800 pour honorer le département qui a, le premier, acquitté ses impôts.
La Place des Vosges fut le lieu d’une des demeures de Madame de Sévigné. Victor Hugo vécut au n°6, dans l’Hôtel Guéméné.
A la Révolution, les statues royales de bronze, symbole de l’ancien Régime, furent fondues. Cette statue de Louis XIV fut l’une des rares à être épargnée. Elle devrait son salut, dit-on, à la superstition, car inaugurée le 14 juillet 1689, 100 ans jour pour jour avant le 14 juillet 1789, date emblème de la Révolution Française. Elle sera transportée à Carnavalet en 1890.
En 1866, l’Hôtel Carnavalet sera acheté par la Ville de Paris, qui le restaurera et y installera un musée consacré à son histoire.
De superbes jardins ont été aménagés entre 1950 et 1951 dans l’enceinte du Musée, dans trois des cours intérieures. | |
C’est dans ces jardins à la Française que s’est achevée notre visite.
Un grand merci à Clémence Dumas, notre conférencière, qui a su, le temps de cette visite, par son dynamisme et sa passion, maintenir toute notre attention pour nous faire revivre l’histoire de ce quartier.