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• 28 février 2013


CISP
Notre 124ème
Banquet annuel

s’est déroulé

Dimanche 17 février 2013

au

Au Centre International de Séjour de Paris (CISP)
6 avenue Maurice Ravel 75012 Paris

Une centaine de convives se sont retrouvés le 17 février 2013 au CISP dans le 12ème arrondissement de Paris, pour participer dans la joie et la bonne humeur au 124ème banquet de l’Amicale19Ussel.

Il était présidé par le cardiologue Bernard LABBE, expert à la cour de Cassation, originaire de Collonges la Rouge.

Mariette HABERT, de Darazac,  élue pastourelle de la Corrèze 2013, était notre invitée.

Notre déjeuner dansant était animée par Daniel RIEUTORD, accordéoniste, accompagné de Sandra DI BONA à la cabrette.

Un petit aperçu en image de notre journée :

 A l’entrée, toujours fidèles au poste, Claude AUBERTY et Nicole CHIVART à la caisse. Passage obligatoire pour accéder aux festivités !
Mariette HABERT, pastourelle de la Corrèze 2013, en compagnie de notre président Jean-Robert MAZAUD.  

Un petit apéritif, et à table !

 
   

 

Dans son discours, notre président Jean-Robert MAZAUD remercia l’assistance et salua les présidents ou représentants d’amicales ou d’associations présents, dont Jean MATHIEU, président de la Ligue Auvergnate et du Massif Central, et Hubert PISTRE, président des Corréziens de Paris et d’Ile de France. Il remercia aussi Jacques, notre Secrétaire Général, ainsi que le comité des fêtes pour le travail accompli durant l’année 2012, et pour l’organisation de cette journée.
 
Jean MATHIEU, président de la
Ligue Auvergnate et du Massif Central
Hubert PISTRE, président des
Corréziens de Paris et d’Ile de France

Notre président évoqua ensuite ces Corréziens montés à Paris, comme Eugène Freyssinet né le 13 juillet 1879 à Objat, ingénieur inventeur du béton précontraint. Puis il parla des parisiens qui ont fait le chemin inverse pour venir en Corrèze, comme par exemple  le président de notre banquet d’hiver 2013,  le Dr Bernard Labbé à qui il donna la parole.

Bernard Labbé évoqua, dans son discours, son attachement à la Corrèze :

«  Chers amis corréziens c’est sincèrement un honneur pour moi d’être parmi vous. Je tiens à vous dire combien je suis attaché à ce département et à ses habitants et je vais vous en donner les raisons. Ne craignez rien, bien que je m’appelle LABBÉ comme un curé ça ne sera pas la longue épître des Corinthiens mais celle des corréziens et elle sera brève.

Je suis né corrézien dans les années soixante. Ce n’est pas d’hier; je venais d’obtenir ma peau d’âne à la faculté de médecine et je venais de passer le mois de juillet à remplacer un médecin de campagne à Meung-sur-Loire. Au moment de nous dire au revoir, il me conseille pour nos vacances qui s’annoncent, de visiter Collonges qu’il vient de découvrir lui même.

Ainsi pour la première fois nous nous dirigeons en 2 CV vers cette Corrèze aussi méconnue que le Zambèse. C’est comme cela que nous débarquons à la fin d’une belle journée d’été dans la cité médiévale en grès rouge . C’est là que nous allons découvrir la naturelle gentillesse des corréziens. Quelques figures collongeoises, encore chères à nos cœurs, se manifestent spontanément pour nous accueillir :
– Charles Ceyrac le maire,
– Marthe Richier, la patronne du relais Saint-Jacques,
– Paul Juliot, agriculteur qui va nous vendre une maison en ruine qu’il nous aide à réhabiliter.

De cet endroit, nommé Le cheyroux blanc, à l’écart du bourg, en pleine nature, nous jouissons d’une très jolie vue sur la cité médiévale. Cet air de liberté fera la joie de mes trois enfants pour la vie entière.  C’est le bonheur, la maison s’agrandit, les artisans qui travaillent pour nous apprécient notre volonté de la restaurer et de l’agrandir entièrement à l’ancienne. Des liens dépassant le cadre du travail se tissent entre nous et nous faisons connaissance avec tout le monde. Je me rappelle avec délices avoir organisé un méchoui mémorable réunissant près de cent convives, uniquement avec les gens du cru ; ils s’en souviennent encore aujourd’hui.

Plusieurs décennies sont passées, Collonges va devenir le lieu de notre retraite.
Bien des choses se sont déroulées :

D’abord, nous acquis quelques parcelles entourant la maison entretenues par des brebis qui jouent le rôle de tondeuse sur ces terrains en friches et très pentus. Ensuite, nous avons constaté que de nombreuses terrasses indiquaient à l’évidence qu’elles étaient autrefois plantées de vignes ; nous avons alors replanté avant même la création du vignoble de Branceilles, sans oublier bien sûr d’y mettre quelques rangs de bacco.  Pendant tout ce temps, un lien social fort a continué à se développer. C’était très important car il fallait pouvoir se retrouver avec des amis dès que nous arrivions.

Les Breuil, les Monteil font partie de ceux de nos amis qui sont toujours là, de même que nos voisins agriculteurs et artisans de la Sourdoire jusqu’à Mercoeur. Des personnalités de Corrèze devenues amies, aujourd’hui disparues, ont eu une importance particulière, je pense à :
– Jean Mouzat, ancien professeur, très grand poète, troubadour occitan, dont le fils Jean Pierre prend la relève, il était notre voisin dans sa belle demeure de Benges.
– Albert Audubert de La Chapelle aux Saints, lieu d’ailleurs plus connu dans le monde que Collonges. Il a créé le musée du Neandertal et il a exporté la culture française au Brésil où il fût professeur.
– Claude Duneton ce monumental écrivain, on était de la classe, sa disparition a été une terrible épreuve pour moi notamment lors de l’hommage que nous lui avons rendu à Lagleygeolle.
– André Monteil, normalien, homme politique dont la mère était institutrice à l’école à Collonges, qui m’a accueilli presque comme un fils à mon arrivée et qui m’a fait partager sa connaissance intime de la Corrèze.
– Enfin Jean Boulègue, professeur à la Sorbonne, spécialiste de l’histoire africaine dont la famille est originaire de Brive, homme tout à fait remarquable. Mon fils Vincent va épouser Laurence, l’une de ses filles, ainsi la boucle est bouclée assurant ma filiation corrézienne par ma descendance.

Je me suis interrogé bien souvent sur cette attirance des « gens d’ailleurs » pour le corrézien.
De quoi est donc faite l’âme corrézienne ?

Je crois profondément que tout le monde est sensible à l’équilibre et à la modération séculaire de ces gens issus d’une terre pauvre et peuplée de petits exploitants agricoles. Cela nécessitait une grande solidarité villageoise au delà des querelles de voisinage, voire politiques. Le corrézien a su tirer de sa condition de vie un savoir être : il ne heurte jamais par la parole, il n’est jamais cassant.

Tout cela ne les a pas empêchés de monter à Paris, sans crainte ni complexe pour suivre Turenne, pour bâtir le château de Versailles et l’Hôtel de ville, pour tenir boutiques et bistrots.

Cette âme corrézienne puise ses valeurs dans sa géographie et dans son histoire. « Histoire et géographie » tout en contraste, mais toujours en harmonie avec son environnement.

De sa Montagne, en passant par son Piémont, et jusqu’à son Bassin, la Corrèze décline ses paysages graduellement sans rupture, et les panoramas qu’elle offre depuis ses plateaux comme au sommet de ses puys s’inscrivent toujours dans un horizon aux reliefs et aux couleurs doux et harmonieux

Tous ces contrastes sont à l’image du caractère corrézien, ou c’est plutôt le caractère corrézien qui s’est forgé à l’image de ces contrastes.

Du granit au calcaire, de la châtaigne à la noix, toutes les couleurs et toutes les saveurs se retrouvent dans l’âme du Corrézien tout en subtilité et en nuance.

La Corrèze paysanne, éloignée des grandes mutations industrielles a fait peu de grands entrepreneurs mais a formé, grâce à l’ascenseur social, plusieurs générations d’hommes politiques qui ont brillé jusqu’au sommet de l’État.

La Corrèze, terre de l’origine de l’homme est la terre d’hommes qui, tout au long de son histoire, se sont illustrés dans tous les domaines, les lettres, la philosophie, l’histoire, les sciences tel Eugène Freyssinet, je n’ai pas le temps bien sûr de les citer ici.

Et pour finir, actualité pontificale oblige, un scoop que certains connaisse peut-être : 3 papes sont nés en Corrèze : Clément VI et son neveu Grégoire XI tous les deux nés à Rosiers d’Egletons et prédécesseurs de Grégoire XII, le fameux pape démissionnaire et aussi Innocent VI né à Beyssac… Ne me faites pas dire que le prochain sera de chez nous .

Vous avez compris maintenant, à travers mes propos, pourquoi j’aime tant cette Corrèze et ses habitants, et aussi pourquoi je me flatte d’être corrézien.

Un petit détail : j’ai omis de vous dire combien les corréziens possèdent aussi un grand savoir-faire culinaire. Permettez moi donc de vous souhaiter un très bon appétit !

« minsa bien » aurait dit Claude Duneton. MERCI »

Cette année, le jeu concours était proposé sur le thème de la nature à Paris, et basé sur l’utilisation d’affiches de la ville de Paris. Un questionnaire comportant 5 questions sur la faune des parcs et jardins parisiens était mis à la disposition des convives. Il s’agissait retrouver les réponses sur les affiches présentées. Un très beau succès pour ce jeu, puisque plus de la moitié des convives ont participé : il y a eu 57 participants, dont 47 avaient les bonnes réponses. Les prix ont donc dû être remis par tirage au sort.
Adam Bouteiller reçoit le 1er prixdes mains de notre président.Les 2ème et 3ème prix ont été décernés respectivement à Martine Latour et Léa Aupy.  

La tombola connut elle aussi un franc succès, et fit de nombreux heureux.

La danse était également au rendez-vous grâce à Daniel Rieutord et Sandra Di Bona, qui animèrent ce déjeuner avec brio.  
   Madison, valse, bourrée, salsa, brise-pied, petit pont … il y en eut pour tous les goûts, pour la plus grande joie de tous.

Lors de ce banquet d’hiver 2013, trois projets de logos pour des T-shirts ont également été présentés. Afin de nous aider à faire le meilleur choix, chaque participant était invité à voter et élire son projet préféré.

 
 

Voici les résultats obtenus pour chacun :

Version A : 24

Version B : 45

Version C : 20

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont bien voulu donner leur avis.

A bientôt

A très bientôt lors de nos prochaines sorties
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